Maison Germaine Tillion

Un lieu pour habiter, accueillir et transmettre

Établir une permanence artistique et culturelle dans l’ancienne propriété privée de Germaine Tillion célèbre ethnologue et résistante, n’a rien d’anodin. Surtout lorsqu’on a en tête que, en camp de concentration, c’est notamment la mise en récit et le spectacle vivant que Germaine Tillion mobilisa pour lutter et cultiver l’espoir collectif. Œuvrant aux droits des femmes, des prisonniers et des sans-papiers, Germaine Tillion aura incarné la lutte pour la paix, la justice et la dignité humaine. Comment ? Par le biais de la rencontre avec l’autre, de la pensée critique et de l’invention de dispositifs, outils que les artistes savent manier.

Ce projet s’inscrit dans cet héritage pour revitaliser cette maison et en faire un projet social et humain pour tout un territoire. Trois enjeux éminemment actuels guideront l’ensemble des résidences et des actions d’éducation artistique : habiter les environnements fragiles, accueillir les altérités et transmettre les savoirs dans leur diversité. Imaginée comme un lieu artistique et culturel par la Ville de Plouhinec, et confiée à C.A.M.P, la Maison Germaine Tillion ouvre ses portes en septembre 2024 pour infuser le territoire avec des artistes audacieux, des actions culturelles nombreuses et des rendez-vous conviviaux et populaires. 

Plus d’informations: maison-germaine-tillion.fr

Germaine Tillion (1907-2008) a embrassé le XXe siècle. Ethnologue dans les Aurès algériens puis cheffe de file du Réseau de résistance du Musée de l’Homme, elle est déportée au camp de Ravensbrück en 1943. Son regard d’historienne, sa créativité et la camaraderie l’aident à garder espoir jusqu’à la Libération. Après la guerre, elle s’engage pour l’amélioration des conditions de vie en Algérie, initie l’enseignement dans les prisons et poursuit ses recherches en faveur de l’émancipation des femmes. Ses engagements et ses travaux scientifiques lui valent d’entrer au Panthéon en 2015.  

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